SEQUELLES POST-POLIO :
VIVRE AVEC
HANDICAP, VIEILLISSEMENT ET
SOCIETE
Par
Henri CHARCOSSET
Mai 2004
Ancien
polio
Directeur de Recherche au CNRS
département de chimie
Retraité
Bénévole de
recherche sociale
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS :
LE SUJET POST-POLIO A L’APF
NOMS ET ADRESSES
DE PERSONNES, POUR CONTACTS
LES SCIENCES DANS
La
polio, le handicap et le vieillir avec, comme élément d’affirmation de soi, par
Henri CHARCOSSET, Mai 2004
Introduction aux données les plus actuelles sur les séquelles
post-polio (SPP)
La recherche post-polio en pointe pour le bien vieillir avec
un handicap moteur quelle qu’en
soit la cause, et pour la gérontologie en général
« Le Point Carré » comme porte d’entrée en France, des études sur les séquelles post-polio (SPP)
La place de l’APF dans la vie associative post-polio, durant la décennie 1989-1998
Un trop faible investissement des premiers intéressés
l’investissement
d’anciens polios pour l’édition par l’APF, d’un nouvel ouvrage sur le sujet
polio et post-polio
Une activité associative post-polio diversifiée, pour être
intensifiée
Eléments de généralisation, ou: à partir de la polio, aller
au-delà
1/ Mieux vivre, bien vivre, les séquelles post-polio (SPP)
en France
2/ L’intégration du sujet post-polio dans la thématique
récente du « Vieillir avec un handicap »
Note :
Annonce d’un fascicule traitant de l’approche d’une société de l’individu et
néanmoins fraternelle
Note
OFSH (Observatoire des Familles en Situation de Handicap)
Témoignages
dans Faire Face, 2003, 2004, des anciens polios :
A/
Marie-Claude PILLON
B/
Jacques TOCHON
C/
Mauricette GAUGUET
D/
Dominique BRICART-DUPONT
Evolution
du nombre de cas de poliomyélite en France, depuis 1949
Le
rôle des exercices physiques, dans la gestion des séquelles post-polio (SPP)
Traduction
d’un article du Dr Richard L. BRUNO, 2003
APF
nationale. Mai 2004.
Anciens
polios intéressés de prendre part à l’activité APF post-polio
AVANT PROPOS : LE SUJET POST-POLIO A L’APF
Cet
article vient en écho à quatre très bons témoignages récents, d’anciens polios
adhérents de l’Association des Paralysés de France (APF) dans son mensuel
« Faire Face ». Ces témoignages sont reproduits en Annexe 1. Tout y
est rassemblé : l’indication d’une sous-information persistante sur la polio
comme handicap dit stabilisé, la critique à l’égard de l’APF pour son trop peu
d’investissement spécifique, celles à l’encontre de la société en général.
Marie-Claude
PILLON est directe quand elle annonce : « Polios réveillez-vous! ».
Je souhaite vivement qu’elle, avec d’autres y réussissent.
Il
y a deux objectifs majeurs, bien spécifiquement polio et post-polio :
L’édition
par l’APF d’un nouvel ouvrage, collectif, sur la polio elle-même avec ses
effets tardifs, à destination des anciens polios avec leur entourage le plus
direct, de la médecine généraliste et spécialisée, des paramédicaux, du secteur
médico-social.
L’étude
jusque dans le détail, région par région, de la liste des soignants et services
pouvant être considérés comme spécialisés polio et post-polio. Il se peut bien
qu’ici et là pour ne pas dire partout, un besoin d’actualisation soit déjà
présent ou se profile à l’horizon.
S’occuper
pour la polio plus post-polio quand on est ancien polio, n’implique pas de
formation particulière : son expérience à soi suffit. Ce n’est pas non
plus être polarisé sur sa maladie à soi. C’est bien plutôt vouloir contribuer à
dégager de nouveaux modes de relation, de collaboration on peut dire, entre
patients et soignants, pour toutes maladies ou accidents invalidants, également
pour le vieillir avec un handicap.
Il
n’est pas besoin pour un ancien polio d’être adhérent APF, pour venir
participer à la « re-musculation » de l’activité polio, post-polio
APF. Sont également invités les soignants spécialisés, plus encore ceux qui
sont retraités.
Henri CHARCOSSET
Mai 2004
NOMS ET ADRESSES DE PERSONNES POUR CONTACT
SITE
INTERNET CREE ET ANIME PAR Bernard GAUDON, E-mail : bgaudon@post-polio.fr
POUR TOUS CONTACTS EN VUE DE FAIRE SE
« RE-MUSCLER » L’ACTIVITE POST-POLIOMYELITIQUE DE L’APF, CONTACTER DANS
UN PREMIER TEMPS :
Madame
Marie-Claude PILLON
Adresse :
10 rue de Hailles, 80250 ROUVREL, FRANCE
Téléphone : 03 22 41 06 39.
Note : son activité ne bénéficie jusqu’à
présent d’aucun support matériel, ni APF ni autre.
Henri
CHARCOSSET
Directeur
de Recherche au CNRS
département
de chimie
Retraité
Bénévole de recherche sociale. Recherches actuelles
à propos desquelles me contacter : « Pouvoir Bien Vieillir avec un
Handicap » ;
« Une insertion sociale active, jusque dans des
conditions de vie extrêmes »
22
avenue Condorcet, 69100 VILLEURBANNE, France,
E-mail : charcohe@club-internet.fr
Citations d’Isabelle Stengers dans : «Sciences et
pouvoirs. La démocratie face à la technocratie», 1998, Editions
Page 110 :
« Un
décalage dramatique affecte nos sociétés modernes : celui entre la
formidable dynamique d’invention scientifique /technique /industrielle, qui ne
cesse d’imposer des mutations toujours plus rapides à ces sociétés, et
l’absence relative d’inventions sociales, les citoyens se bornant à subir les
mutations qui leur sont imposées. »
Tandis que page 107, on lit :
« En
vue d’un processus de construction rationnelle des réponses aux problèmes qui
se posent à la société :
La
qualité de nos savoirs, leur capacité à être à la hauteur de la réalité qu’ils
concernent auraient un seul critère: que soient activement intéressés :
tous ceux qui sont susceptibles de faire valoir une dimension de cette réalité
tous ceux qui peuvent contribuer à ce que le problème que nous posons à propos
de «la» réalité prenne en compte les exigences multiples que nous impose cette
réalité.»
L’auteur se sert notamment des exemples du rôle joué
par les groupes de victimes du Sida, ou des usagers de la drogue.
°°°°°°
Ces deux citations sont conformes à l’idée que nous
nous faisions dès 1989, du traitement rationnel du sujet polio plus post-polio,
et par extrapolations successives, de l’approche scientifique de l’élaboration
d’un monde plus juste et plus humain. Cela impliquerait d’aller vers la mise en
situation de pouvoir participer comme collaborateur de recherche, de tout un
chacun, sans exceptions.
Peut-être cela est-il utopique, mais non pour des
raisons scientifiques.
Henri
CHARCOSSET
TEMOIGNAGE :
Henri
CHARCOSSET
Mai
2004
Comme
condensé de mon témoignage, je dirais que je dois au virus de la polio (1953, à
mes 17 ans), d’avoir été atteint par le virus de la recherche. En profession au
CNRS, en chimie (en final science des charbons), puis depuis 1989, en mode
bénévolat, déjà dans la relation patient / soignant pour les effets tardifs de
la polio. J’ai consacré beaucoup de temps et d’énergie à ce sujet, qui reste
tout à fait actuel.
J’ai glissé progressivement ensuite vers
des travaux pour l’insertion sociale active par le bénévolat sous des formes
très diverses, de toutes personnes en situation de handicap, jusque dans des
conditions de vie extrêmes. L’optique est de nous orienter vers une société
mieux équilibrée, par la voie d’une recherche sociale s’ouvrant à la
participation de tous.
A qui voudrait formuler pour moi un
souhait, je propose celui que je puisse et sache garder mon mental de chercheur
jusqu’à la fin de ma vie.
°°°°°°
Lors
de son vieillissement, mon grand père paternel (décédé en 1965) parlait de son
expérience des tranchées à Verdun, comme soldat de 2ème classe. Cela
avait été un point fort de sa vie.
Pour
moi, ce fut ma «plongée» soudaine dans l’ «océan de paralysie» qu’était
l’hôpital Raymond Poincaré de Garches. C’était en novembre 1953, j’avais 17
ans. Deux mois plus tôt, j’avais vécu l’atteinte par le virus de la polio, à la
ferme de mes parents dans le Brionnais (71). Je n’avais pas eu besoin que l’on
me fasse part du diagnostic. J’avais su le faire moi-même, ayant perdu un oncle
âgé de 29 ans, mort quatre ans plus tôt de la même maladie, en huit jours.
A
Garches, des enfants polios par dizaines, pour ne pas dire davantage, circulant
alentour. Des jeunes adultes paraplégiques et tétraplégiques par accident, des
personnes atteintes de sclérose en plaques, ou autre maladie neurologique au
nom que je trouvais bizarre. De certains, tel Joseph A., tétraplégique par
accident, à la force de réaction étonnante malgré ses contractures
spectaculaires, je me souviens comme si j’y étais encore.
Et
puis le dortoir à 22 lits qui m’accueillit, garni de polios dans la tranche
d’âge 16 à 45 ans, venant de tous milieux socioprofessionnels.
Pendant deux années pleines, ce devait
être mon premier contact rapproché avec des adultes non directement rattachés
au monde rural.
A
leur contact, j’amorçais la découverte, qui m’a demandé plusieurs années, de
l’inanité de mes complexes à l’égard des diplômés en tous genres. Dans ce
milieu très mélangé, les quasi illettrés m’étaient plus sympathiques que les
intellectuels. Surtout, la paralysie elle-même des uns et des autres, et déjà
la mienne, m’intéressaient sans plus ; je ne devais pas être planifié pour
chercher à devenir médecin.
Mais
la diversité des réactions de ces jeunes hommes face à l’un des grands
événements dans une vie, qu’est l’atteinte corporelle paralysante, me faisait
impression. Je me rappelle de manière très certaine, ma recherche, vaine, de
relation entre l’énergie mise pour «vaincre la polio» comme on disait, et la
croyance ou incroyance religieuse, de mes compagnons de chambrée.
°°°°°°
Avec
le recul des ans, et en tenant compte de tout mon supplément de contact avec le
milieu de la paralysie (je suis adhérent de l’APF, depuis plus de 45 ans), je
me refuse à considérer la paralysie, polio ou autre, et plus généralement le
handicap, physique, mental, social, sous leurs seuls aspects négatifs.
Il
faut bien plutôt y voir une expérience de vie, qui, comme toute autre, présente
ses aspects négatifs et positifs.
Dans
le cas du handicap physique, les aspects négatifs portent, il faut bien dire,
sur les fonctions qui nous sont communes avec l’animal : l’appareil
locomoteur, le système respiratoire, l’appareil digestif, les cinq sens, et
autres. Est-ce si important que la personne marche plutôt qu’elle ne roule,
porte ou non des appareils auditifs, respire ou non de manière assistée,
s’alimente de manière ordinaire ou par sonde, etc.?
Tout
cela ne serait que relative trivialité, s’il ne s’y associait pas au cas par
cas, toute une expérience spécifique de la vie, très individualisée, et donc
source de diversité, d’enrichissement, pour l’espèce humaine.
Bertrand
Besse-Saige, assistant réalisateur de cinéma lorsqu’il devient tétraplégique
par accident à 22 ans, décrit plusieurs années plus tard, dans son ouvrage, Référence 1, que « la seule partie de mon corps à
mieux fonctionner qu’avant (l’accident), est ma tête ». La « tête » est partie
essentielle s’il en est, chez l’individu, puisque déterminant toute sa
différence par rapport à l’animal.
Une
expérience plus personnelle : Je fréquente le Centre de Vacances du CAES
CNRS à Aussois, en Savoie. Il accueille des personnes handicapées.
Y rencontrant l’an passé un adolescent
IMC (Infirme Moteur Cérébral), je me faisais réflexions sur son rôle
équilibrant auprès des groupes d’adolescents «non handicapés». Equilibrant, car
constituant un élément de compensation à tous les écarts par rapport à quelques
réalités de la vie, enregistrées en permanence par ces jeunes devant la
télévision.
L’enrichissement
par le vécu personnel, ou bien l’accompagnement, du handicap sévère, vaut même
pour le handicap mental. Le milieu du handicap mental est en partie à l’origine
de la mise en place de l’Observatoire des Familles en Situation de Handicap
(OFSH), Référence 2. L’archivage prévu de données
sur l’expérience du vécu des handicaps, sera très utile à la recherche,
universitaire et autre, dans les décennies et siècles à venir.
°°°°°°
Mon
entrée au CNRS, département de chimie, date de 1960. Au milieu des années 70,
après le choc pétrolier de 1973, l’Organisme m’a proposé de m’investir dans la
relance d’une science des charbons en France.
Les
charbons sont des matières d’une grande complexité physico-chimique, et l’étude
de leurs structures et réactivités, demande de faire œuvrer en complémentarité
les unes des autres, des branches très diverses de la science. Ma dernière
activité professionnelle est l’édition de l’ouvrage collectif
«
Advanced Methodologies in Coal Characterization », Référence3,
en 1990.
Pour
«faire prendre la mayonnaise» entre scientifiques aux spécialités et objectifs
très divers, j’ai, pendant une décennie, bénéficié à retardement de
l’expérience acquise en Centre de rééducation. Là j’avais appris à vivre et
collaborer, entre gens de niveaux socioculturels, de perspectives de
rééducation, réadaptation aussi, très différents. L’effet de groupe était très
marqué dans notre salle commune à 22 lits, les plus allants à vouloir se
remettre debout après l’atteinte polio, entraînant les autres.
Je
me suis efforcé, dans les groupes CNRS que j’ai eu à mettre en place et animer,
à ce que l’on «joue collectif», comme meilleur moyen pour les uns et les autres
de se faire individuellement apprécier.
°°°°°°
A
ma cessation d’activité professionnelle pour cause d’invalidité en 1989,
largement due aux séquelles d’un accident à la colonne vertébrale provoqué par
un motocycliste (1985), j’amorçais une reconversion vers un bénévolat de
recherche sociale, depuis chez moi. Bientôt seul maître à bord au domicile, en
raison du décès de mon épouse, mère de mes deux enfants.
Mon
approche générale n’a pas cessé de mettre à profit la conjonction de trois
éléments principaux:
-1)-L’effet
de mon milieu social originel, constitué de ruraux, ayant arrêté l’école au
détour de leurs douze ans, au bon sens non perturbé donc par trop de
connaissances apprises. Corrélativement, je tiens à ce que l’on valorise
l’expérience pour un sujet traité, de tout un chacun, vu comme co-chercheur,
abstraction faite de son absence éventuelle de formation théorique.
Ce
mode de pensée a déjà été proposé il y a un demi-siècle, par Joseph Wresinski
(1917-1988), pour définir le rôle des très pauvres dans l’approche scientifique
de la lutte contre la grande pauvreté, voir l’ouvrage Référence
4. Il est utile de préciser que :
a) La source première des idées de Joseph Wresinski
réside dans le fait qu’il avait passé toute son enfance en milieu d’une très
grande pauvreté matérielle.
b)
Ses idées n’ont été que très peu diffusées vers les milieux de la recherche
universitaire.
J’en
déduis (à partir de tout ce que j’ai vu et appris par ailleurs dans ma vie,
aussi), qu’aboutir à une nouvelle société, et changer la face du monde, par la
voie de la recherche scientifique, est certainement possible. Mais à la
condition claire, que l’on fasse collaborer les gens en situation de vécu des
problèmes que l’on cherche à résoudre.
-2)-
l’idée forte ayant pris racine en moi lors de mon séjour à Garches en
1953-1955, selon laquelle chaque expérience forte de notre vie a une valeur, y
compris scientifique. Ceci même quand elle nous semble déjà présenter une
connotation fortement négative . L’histoire de l’humanité en mouvement
n’est-elle pas le condensé des histoires individuelles de tous les humains des
passé, présent et futur ?
Quelque
vingt ans plus tard, Josiane CRISCUOLO, grande paralysée polio, devenue
Directeur de recherche au CNRS, en Lettres, publiait dans
Dans
le même ordre d’idée, c’est postérieurement à ma cessation de fonction au CNRS
(1989), que j’ai appris ma promotion si l’on peut dire, de
« paralysé » ou si l’on préfère de « personne
paralysée », en « personne handicapée ». Cela s’était passé en
1980, avec la publication de la classification internationale des handicaps.
J’accepte cette « promotion » seulement si l’on rajoute à
« personne handicapée », orientation : handicap physique, et
spécialité : polio et séquelles post-polio.
-3)-
L’influence très marquée sur moi, des événements de mai 1968 à l’Université et
dans les grands Organismes de recherche, en premier lieu le CNRS.
Là
où ma thèse de doctorat ès sciences, soutenue en 1964, ne me revient presque
plus jamais à l’esprit, il en va tout autrement du vécu à l’Institut de
recherches sur la catalyse du CNRS ( sis à VILLEURBANNE), de « mai
68 » et des années qui ont suivi.
Je
notais « dans ma tête » nombre de situations à tout le moins
« cocasses », liées à la prise de pouvoir dans le Laboratoire, des
techniciens et autres personnels de rang hiérarchique inférieur, tels aussi les
jeunes chercheurs confirmés dont j’étais.
Fondamentalement,
il s’exprimait un énorme besoin, faisant suite à toutes les frustrations trop
longtemps accumulées, de tous, pour être reconnus comme faisant pleinement
partie de la communauté qu’est un Laboratoire, avec droit à information déjà, à
expression d’avis en sus, sur toutes évaluations, orientations, décisions.
Je
considère comme tout aussi fondamental, le besoin présent d’être considéré
comme personne, avec reconnaissance associée de la valeur de ses expériences,
pensées et opinions, de chacun des citoyens du monde entier.
°°°°°°
Toute
mon activité de recherche associative, qui a débuté sur le sujet post-polio
(Voir
texte principal ci-après, avec sa liste de références), vise à promouvoir la
mise au profit de la société, de l’expérience de vie de tout un chacun, quels
qu’en soient l’âge, le niveau de handicap et le lieu de vie (ce dernier pouvant
être une prison).
Chacun
se trouve déjà visualisé comme co-chercheur, on l’a dit. Il est également
considéré comme un participant actuel ou en tout cas possible, aux tâches
productives, qui comprennent outre la production de biens et de services, celle
tout aussi importante, de lien social.
L’informatique
couplée Internet permet de rendre « opérationnelles » la plupart des
personnes handicapés, aussi élevé leur niveau de handicap soit-il, et toutes
personnes maintenues dans leur lieu de résidence, en raison de contraintes,
physiques ou autres (vécu en institution notamment).
°°°°°°
Certains
vont penser que je donne beaucoup d’importance à mon ego, à mon moi. Je
considère en effet comme un préalable à pouvoir attribuer de la valeur à la vie
de tout autre, de commencer à en faire ainsi pour sa vie à soi.
Mon
intérêt à ne pas exclure est de type scientifique, et non lié à un
positionnement religieux ou philosophique ou politique particulier.
Né
dans la religion catholique, je n’ai pas de raison d’en changer, tout en
souhaitant de sa part un cheminement dans le respect mutuel avec les autres
modes de pensée qui attribuent valeur individuelle à toute personne.
Je
me situe jusqu’ici pour mes recherches, dans le contexte de la laïcité, vue
comme neutralité religieuse.
°°°°°°
Remerciements :
Il
serait trop long de citer nommément tous ceux avec qui j’ai fait un bout de
chemin plus ou moins long dans ma vie ; je les remercie en commun. Une
pensée particulière cependant pour Jacqueline GONNET, ma compagne depuis plus
de dix ans, et pour mes quatre petits enfants, qui nous projettent ensemble
vers demain.
°°°°°°
Références :
1/
Le guerrier immobile.
Bertrand
Besse-Saige, 1994, Editions Desclée de Brouwer.
2/
Observatoire des Familles en Situation de Handicap.
Handicap International, Action OFSH, 14 avenue
Berthelot, 69361 LYON Cedex 07.
3/ Advanced Methodologies in Coal
Characterization.
Henri CHARCOSSET(Editor), assisted by Brigitte
Nickel-Pepin-Donat, 1990, Coal Science and Technology 15, Elsevier Science
Publishers.
4/
LE CROISEMENT DES SAVOIRS. Quand le Quart Monde et l’Université pensent
ensemble.
Groupe
Quart Monde- Université, 1999, Editions de L’Atelier.
SEQUELLES POST-POLIO :
VIVRE AVEC
HANDICAP, VIEILLISSEMENT ET
SOCIETE
Henri CHARCOSSET
Mai 2004
RESUME DE
L’ARTICLE
En
deux paragraphes, pour condenser ce Résumé:
1)
La solution aux problèmes spécifiques des anciens polios, et à leur sentiment
de se sentir délaissés, passe par un retour (un «réveil») à la réalité de la
vie associative. Nous préconisons comme première priorité, l’édition par
l’Association des Paralysés de France (APF), d’un nouvel ouvrage spécifique à la
polio, à ses séquelles initiales, et à celles qui souvent se développent bien
plus tard.
2)
Les anciens polios et plus généralement les personnes handicapées
vieillissantes apparaissent auprès de la gérontologie, comme un point d’appui
essentiel à la valorisation du vécu du grand âge, y compris avec handicap(s).
Nos milieux en commun ont à se faire plus ambitieux, sans avoir pour autant à
être agressifs, dans la production de social, aux fins de devenir le liant
social de la société en son entier. L’Internet nous tend les bras, pour
dépasser l’inconvénient apparent que semble présenter un handicap physique des
plus sévères, ou tout autant un enfermement chez soi ou bien dans une
institution.
°°°°°°
TEXTE
DU RESUME
Dans
les questions soulevées par les anciens polios lecteurs de « Faire
Face », nous mettons principalement en cause le trop faible investissement
des anciens polios eux-mêmes. Les actions conduites, même si elles sont de
qualité, comme la rubrique post-polio du journal trimestriel «Le Point Carré»,
sont insuffisantes en nombre et en volume.
Le
but premier de cet article est donc d’appuyer la démarche de Marie-Claude
PILLON, en vue d’étoffer l’activité post-polio APF. Notre suggestion de base
est l’édition par l’APF d’un nouvel ouvrage post-polio.
Il
peut être mis à profit en complément, les possibilités offertes par le nouveau
statut de l’APF, en particulier les groupes initiative adhérents, GI.
La
vie associative post-polio APF ne saurait être coupée de celle à l’extérieur de
l’Association.
A
ce sujet, il nous semble profitable d’appuyer des actions post-polio diverses
et variées, pour entretenir le dynamisme de l’ensemble.
°°°°°
Si
l’on considère qu’un handicap physique sévère donne lieu à vieillissement
physique précoce, disons à partir de la cinquantaine, la communauté post-polio
s’intègre pour sa plus grande part, dans la population des personnes
handicapées vieillissantes, PHV.
Déjà,
classe par classe de cause de handicap, il faut que les personnes handicapées
et/ou leurs proches s’organisent pour un très bon degré de prise en charge de
leur accompagnement médical spécialisé, psychosocial, social.
°°°°°°
En
plus, une vie associative commune à toutes les catégories de personnes
handicapées vieillissantes, présente divers intérêts .
Certains
sont de caractère psychologique, comme le fait de ne pas se renfermer entre
personnes souffrant de la même pathologie.
D’autres raisons concernent la vie
pratique. Il en va ainsi par exemple, des modes d’habitat différents d’un
domicile courant. Ils ne sauraient être vus bien différemment d’une cause de
handicap à une autre.
A
l’APF69, nous avons initié un groupe initiative personne handicapée
vieillissante, GIPHV.
Il
serait utile que l’APF nationale mette en place un site Internet de qualité,
sur le sujet du «Vieillir avec un handicap». Une section devrait y être
consacrée à la prévention de l’aggravation du handicap, lors de l’avancée en
âge de la personne.
°°°°°°
Aborder
le domaine des personnes handicapées vieillissantes, c’est avancer vers celui
des personnes âgées, PA.
Ces
dernières sont, comme tout un chacun, susceptibles de devenir handicapées, avec
pour sigle associé PAH.
La
barrière entre personne handicapée vieillissante (PHV) et personne âgée
s’handicapant (PAH) est plus administrative qu’objectivement fondée. Elle se
situe dans l’âge de survenue du premier handicap: avant 60 ans c’est PHV, après
60 ans c’est PAH.
Au
plan médico-social, les PHV relèvent du milieu du handicap, les PAH de celui de
la gérontologie.
De
fait, les champs du handicap et de la gérontologie en sont déjà à devoir
collaborer.
Là où nous avons besoin de foyers
logement adaptés pour personnes handicapées vieillissantes, il convient de les
situer dans le cadre des foyers logement existants ou à créer, pour personnes
âgées en général.
L’APF
nationale se doit donc d’encourager toutes initiatives propices à faire le
joint entre ces deux secteurs du handicap et de la gérontologie.
Notre
souhait est que le groupe initiative personne handicapée vieillissante (GIPHV)
de l’APF69 soit suivi de la création par d’autres délégations départementales
de l’APF, de groupes similaires. Semblables quant au sujet traité, mais de
préférence différents dans leur mode d’approche. De la diversité, il en faut en
effet, pour qu’un peu plus tard, les échanges d’expériences puissent être
fructueux.
°°°°°°
L’époque
des épidémies de polio remonte à quelques 70 ans, affectant en tout premier
lieu des enfants, presque des bébés souvent, et adolescents. Elle s’est
caractérisée par un niveau étonnant de l’insertion professionnelle, à l’âge
adulte.
La
population post-polio a vocation maintenant à se situer parmi les éléments
moteur d’une insertion sociale «engagée» (bénévolat sous toutes ses formes) des
retraités et personnes âgées en général, sans exception autre qu’un handicap
mental sévère.
Le
«diagnostic» d’un besoin de «réveil» des anciens polios selon Marie-Claude
PILLON, va bien au-delà. de cette seule population.
Il
est pour nous essentiel de prendre rapidement en compte, partout dans la société
et plus encore en gérontologie, qu’il n’y a plus de limite dans le niveau de
handicap physique qui puisse empêcher une insertion sociale pleine et entière,
de la personne.
Un
ordinateur couplé Internet se commande par le seul mouvement de la paupière, autorisant
une insertion par le télétravail, d’adultes jeunes atteints de syndrome
d’enfermement (ou «locked in syndrome »; le corps est inerte, mais
l’intellect fonctionne normalement). L’équivalent, pour les aînés, s’intitule
télétravail bénévole ou télé-activité.
°°°°°°
Les
15000 morts prématurées de personnes âgées lors de la canicule de l’été 2003,
ont donné lieu à reproches à l’égard des «politiques», à l’égard de la
«population laborieuse» aussi, considérée comme peu solidaire.
Mais
pas grand monde pour proposer davantage de prise en charge par elle-même, de la
population des retraités, et personnes âgées de toutes conditions.
Il
y a peu de temps encore tout le monde travaillait jusqu’à sa mort,
s’auto-garantissant ainsi le prolongement jusqu’«en bout de course» d’une
identité sociale.
Cinquante
ans en arrière, en centre de rééducation, des médecins et autres soignants
posaient par définition que tout enfant, adolescent, aussi paralysé par la
polio soit-il, relevait de rééducation, réadaptation. Le but était de le faire
rejoindre plus tard la population des travailleurs, intellectuels plutôt que
manuels, comme on peut s’en douter.
A
ce jour, en relation avec le vieillissement généralisé de la population, nous
proposons de raisonner de même pour les personnes handicapées de tous âges.
Rééduquer,
réadapter la personne en état de besoin, toujours dans le but de la faire
rejoindre, autant que faire se peut, la «population laborieuse».
Anciens
polios et autres personnes handicapées vieillissantes, nous avons à être un fer
de lance, à la fois amical et exigeant, auprès de la gérontologie. Cette
discipline se doit d’entrer sans plus de retard, dans un mode de pensée
substituant le terme de handicap à celui de dépendance.
A
ce jour la personne devenant handicapée, au-delà de ses 60 ans, se voit
cataloguée «personne dépendante», plutôt que «personne handicapée» .
Le
premier de ces deux termes a pour nous une connotation négative, pas le second
puisque faisant renvoi à toutes sortes de compensations et possibilités de
réinsertion.
°°°°°°
Proposer
de maintenir ou ramener toute personne, indépendamment de son âge et de son
niveau de handicap, vers les tâches de production, est une chose. Préciser de
quelles tâches il s’agit, appelle précisions il est vrai.
Notre
société ne pourrait fonctionner sans biens ni services, et la population des
25-60 ans s’acquitte de son mieux de ces productions-là. Sachons au moins lui
en être gré.
Cela
ne suffit pourtant pas pour donner une société équilibrée, équilibrante.
Il
y manque la production, tout aussi indispensable, de lien social.
Produire
le lien social, est dans la compétence potentielle de chacun, sous réserve
d’avoir motivation forte déjà, disponibilité d’esprit et de temps aussi. Ce
sont les caractéristiques d’un véritable travail; le fait qu’il soit le plus
souvent bénévole plutôt que salarié ne change pas les données du problème.
°°°°°°
On
ne saurait décemment attendre de la population des 25-60 ans qu’elle soit
productrice de biens et services en mode rémunéré, et tout autant de beaucoup
de lien social en mode bénévolat.
Pour
la production de lien social, on peut espérer plus qu’actuellement, mais
certainement pas tout, de la population générale des 60 à 70 ans.
Les
réserves potentielles, en disponibilité d’esprit et de temps, pour prendre
intérêt à l’autre, au «faire lien» avec lui, se trouvent surtout auprès de la
population des personnes handicapées vieillissantes (souvent dès la
cinquantaine) et des personnes de plus de 70 à 75 ans sans exception.
Convenons
qu’il n’est pas bien facile d’emmener régulièrement des milliers de personnes
âgées, vivant en maison de retraite ou isolées chez elles, pratiquer le
bénévolat à l’extérieur.
Mais
convenons de la facilité d’équiper à temps partiel, tout ce monde-là, si riche
de capacité pour re-créer une «société en lien», de matériel informatique
approprié.
°°°°°°
Voici
une citation bibliographique de Jérôme Pélissier, Référence
1, à partir de «La société contre les vieux»:
« Beaucoup s’éloignent de
leur corps, désormais ressenti comme un support et non comme «soi», beaucoup
constatent que leurs facultés mentales ne suivent pas la voie de la
détérioration, beaucoup découvrent que leur esprit est plus fidèle et plus
riche.
Beaucoup se fanent alors
d’être privés des stimulations et des nourritures intellectuelles qu’il leur
faudrait, beaucoup languissent alors de ne trouver personne avec qui
échanger,...»
Cette
citation étaye notre propos, confortant l’idée d’une énorme disponibilité de
forces de production chez nos concitoyens âgés.
Comme
adulte jeune, surtout produire des biens et services, comme aîné surtout
produire du lien social. Tout au long de sa vie, s’identifier au travers de ses
tâches de production au bénéfice de la collectivité. Ceci quel que soit le
niveau de handicap, en tout cas physique.
°°°°°°
En
guise de conclusion, que l’on en réfère au passé, au présent ou au futur, du
grand thème de vivre tout ou partie de sa vie avec un handicap, le sujet polio
et post-polio reste bien actuel.
Des problèmes pratiques, tel le non
renouvellement des médecins ayant reçu une formation polio, sont même bien
spécifiques.
Notre
ressenti plus général est que les anciens polios et plus généralement les
personnes handicapées vieillissantes, constituent le levier d’une insertion
sociale engagée, pour toute population, même très âgée, sans autre limite que
le handicap mental sévère.
Avec
l’allongement continu de l’espérance de vie, ce n’est pas une mince affaire,
c’est sûr, que passer de la notion de vie longue à celle de vie pleine.
°°°°°°
La nuit, tous les vieux sont gris. La
société contre la vieillesse.
Jérôme
Pélissier, 2003, Editions Bibliophane-Daniel Radford, Paris.
SEQUELLES POST-POLIO :
VIVRE AVEC
HANDICAP,
VIEILLISSEMENT ET SOCIETE
Henri CHARCOSSET
Mai 2004
TEXTE
DE L’ARTICLE
Note : Ce texte est précédé d’un Résumé,
comportant lui-même à l’entrée, un condensé. On peut se reporter aussi au Plan
en tête de fascicule, pour localiser les parties du texte qui intéressent.
Cette
étude fait suite à des messages récents dans «Faire Face», des anciens polios
Marie-Claude Pillon, Jacques Tochon, Mauricette Gauguet, et Dominique
Bricard-Dupont, Référence 1 et Annexe
Il
ressort de ces témoignages, qu’une sous-information demeure en France à propos
des évolutions à long terme des séquelles de la polio, avec toutes leurs
incidences, médicales spécialisées et médico-sociales. Le souhait est exprimé
que l’APF s’investisse davantage qu’actuellement sur ce thème, qui présente des
spécificités bien marquées.
De
plus, deux de ces témoignages, 1A et 1D, débordent du champ de la polio, pour
évoquer les incidences sociétales du vieillir avec un handicap.
A
l’intention de soignants ayant à traiter des anciens polios, sans avoir
préalablement reçu d’enseignement sur la maladie poliomyélitique elle-même,
signalons l’article de Dr Marc Maury, accessible sur l’Internet, Référence 2.Tandis que «Faire Face» a publié, en
2000, un dossier «Polio aujourd’hui», Référence 3.
La
vaccination anti-polio par le vaccin injectable a été introduite en France en
1958, celle par le vaccin oral en 1962. La vaccination a été rendue obligatoire
par la loi du 1er juillet 1964. La variation du nombre de cas
déclarés depuis 1949, Référence 4 et Annexe 2,
montre une chute rapide de l’atteinte poliomyélitique suite à la vaccination.
Si
l’on considère que les handicaps physiques donnent couramment lieu à
vieillissement précoce, à partir de l’approche de la cinquantaine, la
population post-polio française entre, dans sa grande majorité, dans la
catégorie des personnes handicapées vieillissantes. Avec entre autres particularités,
que cette population post-polio ne se renouvelle pas. Ceci pose le problème de
la formation de nouveaux soignants spécialisés, pour ceux que l’on nomme
souvent les « survivants ».
INTRODUCTION AUX DONNÉES LES PLUS ACTUELLES SUR LES SÉQUELLES POST-POLIOS
( SPP)
C'est
en 1981 que les anciens polios américains se sont rassemblés pour faire étudier
par le corps médical l'aggravation de leur handicap : nouveaux symptômes
de fatigabilité, douleurs, peu compatibles avec l'idée qu’on peut se faire
d'un handicap dit stabilisé. L’investissement tant de recherche médicale, que
de vie associative- cette dernière réactivée en peu de temps- est tout à
fait surprenant vu depuis notre continent.
Le
terme d’abord proposé pour nommer les symptômes post-polio a été « syndrome
post-polio », SPP.
Dans
les années suivantes, ce terme de syndrome a donné lieu à contestation.
« Séquelles post-polio", également SPP, mais avec le pluriel associé
au S, ou "séquelles tardives de la polio", ou encore « effets à
long terme de la polio » est plus adapté pour désigner les évolutions
des séquelles de polio, fréquentes à la suite d’une période de stabilisation
d’au moins dix ans et le plus souvent bien davantage.
Les
séquelles post-polio sont:
==> pour une part communes avec
d'autres causes de handicap moteur : exemple de l’usure précoce des
épaules, très fréquente chez tous les utilisateurs depuis l'enfance ou
adolescence, de cannes ou de fauteuil roulant manuel.
==> pour une
part spécifiques à la maladie virale qu’est la polio : perte de
neurones moteurs avec l’âge pouvant être plus rapide pour des muscles atteints
par la polio, que pour des muscles non affectés.
Si
les documents d’époque, à savoir les épreuves de force musculaire débutées tôt
-disons deux mois- après l’attaque virale, avaient été conservés, cette affaire
serait bien plus facile à discuter.
Car
qu’en est-il ? On ne voit pas bien pourquoi un muscle rigoureusement non
affecté « prendrait bien plus tard la polio ». Mais d’un autre côté,
il est sinon systématique, du moins tout à fait normal, qu’un muscle ayant été
paralysé puis récupéré, perde davantage par la suite, de ses neurones moteurs,
qu’un muscle non atteint.
Pendant
la rééducation faisant suite à l’atteinte polio, il s’est créé en effet des
« effets de compensation », plutôt que de véritable guérison .
Le mécanisme élémentaire de la perte de neurones moteurs de muscles bien
atteints puis récupérés, est aisément compréhensible par tout bricoleur
d’électricité.
Sans
en référer au bricolage, tout en ne se présentant pas comme neurologue alors
qu’on ne l’est pas, disons qu’il est assez normal que la fraction de la
musculature lentement récupérée entre l’atteinte initiale et deux ans plus
tard, montre quelque tendance fâcheuse à dé-récupérer par la suite.
L’évolution
neurologique est presque toujours très progressive, tout en pouvant perturber
fortement la vie pratique de la personne concernée.
Le
rôle des exercices, pour empêcher ou en tout cas réduire ces dérives
neuromusculaires, fait l’objet de débats. Une synthèse en est donnée dans un
article de Dr Richard L. BRUNO, Référence 5, avec la
traduction en français reproduite en Annexe 3. Du même
auteur en français, l’article plus général « Le syndrome
post-polio », Référence 6.
Il
convient de mentionner qu’aucun des médicaments essayés pour empêcher la perte
de neurones moteurs spécifique à un bon pourcentage des anciens polios, n’a
donné de résultat tangible.
==> tandis que des facteurs
physiques variés, et notamment une prise de poids de la personne, interviennent
fréquemment eux aussi. Voir l’article de Pr Olivier DIZIEN, Référence 7.
A
propos de la prise de poids cependant, il a été fait une étude comparée de
l’évolution des SPP chez des anciens polios américains d’une part, suédois
d’autre part. Voir l’article de Dr Richard L. BRUNO, Référence
Est-ce
à dire pour autant que deux écoles, l’une française (Pr Olivier DIZIEN),
l’autre américaine (Dr Richard L. BRUNO) arrivent à des conclusions concrètes
différentes pour les patients ?
Non,
l’une et l’autre mettent l’accent sur le rôle de la diététique. Laquelle
intervient à deux niveaux, à savoir la régulation du poids et l’optimisation du
« niveau énergétique », de la personne. Un petit déjeuner conséquent
avec apport protéinique, pris dès le « saut du lit », contribuera à
davantage d’énergie disponible pendant la matinée, à moins de tendance à la
consommation de sucres rapides (favorables à une prise de poids) pour
« relancer la mécanique ».
Les deux écoles ici considérées sont en outre
d’accord sur le fait que la diététique est une affaire très individualisée, qui
nécessite la consultation d’un médecin nutritionniste et/ou d’une
diététicienne.
En référence 9, sont cités plusieurs articles récents
sur les SPP, autres que celui référence 7,
par des médecins français.
Dans
deux de ces trois articles, le titre contient le terme de
« syndrome ». Mon impression est qu’à ce jour, en France comme
ailleurs, les termes syndrome et séquelles, avec leur sigle commun SPP, sont
utilisés presque indifféremment.
Dans
le titre du troisième article, est évoquée la question de la formation de
nouveaux médecins, à la polio et aux séquelles post-polio. A mon sens, la
meilleure perspective, en tout cas en termes de « rapport
qualité/prix », se situerait dans la mise à profit de l’Internet, au
travers d’un site élaboré et contrôlé par
==>
et aussi que les facteurs psychologiques, fort divers, ont une importance
certaine. Dans la vie il y a les événements, et il y a l’idée qu’on s’en fait.
Cette dernière peut être fortement améliorée par la relation constructive avec
des personnes vivant des situations similaires. Là est la place d’un milieu
associatif vivant, avec un esprit de groupe d’entraide.
Au
total, les avancées de la recherche post-polio depuis près de 25 ans sont
importantes : objectivation des séquelles post-polios, bien meilleure
approche pratique du « faire avec ».
Ces
recherches se poursuivent aux plans fondamental et appliqué. Des travaux
conduits sur des souris auxquelles on a injecté le virus de la polio, vont
permettre de tester des molécules susceptibles de s’opposer à la perte de
neurones moteurs récupérés après l’attaque virale.
Les
travaux sur le « mieux vivre avec » les SPP, grâce à différentes
approches complémentaires, incluant l’autogestion du niveau de son mental par
la personne, se prolongent.
Les
pays de l’Europe du Nord sont bien impliqués maintenant dans ces recherches, au
côté des USA, Canada. Le moins que puisse faire
LA RECHERCHE POST-POLIO EN POINTE POUR LE BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP
MOTEUR QUELLE QU’EN SOIT
Les
travaux sur les séquelles post-polio SPP sont d’une très vaste portée. Trouver
comment stabiliser les jonctions nerf-muscle post-poliomyélitiques serait utile
aux recherches faites pour réduire la perte de neurones moteurs chez les
personnes très âgées de la population standard. Cela est même économiquement
important : restriction des risques de chute, moindre perte de mobilité.
L’optimisation
de l’exercice physique, de la gestion du mental, de la diététique, des
conditions de vie en général, chez les anciens polios, est source d’idées
concrètes pour un bien (ou en tout cas mieux) vieillir avec toutes les limitations
venant d’autres pathologies ou accidents invalidants. Ceci quel que soit l’âge
de survenue du handicap.
La
personne âgée s’handicapant est tout autant personne, et mérite tout autant
respect, soin, rééducation, réadaptation, que la personne handicapée déjà, et
vieillissante en sus. Sans oublier quand même que chaque grande cause de
handicap, et pas seulement la polio, a ses propres spécificités. Et sans
omettre enfin de considérer, que pour une même cause de handicap, les facteurs
individuels jouent un rôle très significatif.
La
population des anciens polios, parce qu’elle a bénéficié autrefois de la part
de la société, d’un effort qui ne serait plus possible aujourd’hui, est en
devoir de se situer aujourd’hui en élément moteur pour une véritable insertion
sociale active de toute fraction vieillissante de notre population.
L’indispensable
rapprochement des champs du handicap et de la gérontologie trouve sa racine
dans le rôle productif respectif de la population des 25 à 60-65 ans (production
de biens et services), et de la population d’âge au-delà de 60 à 65 ans pour la
population standard, ou bien souvent à partir de la cinquantaine pour les
populations handicapées (production de lien social).
Corrélativement,
en prenant appui sur quinze témoignages de personnes handicapées, généralement
«vieillissantes», le plus souvent des anciens polios, j’ai intitulé en 1999 un
article : « Handicaps et vieillesse : l’un des piliers d’une
société équilibrée, équilibrante, à venir », Référence
10.
Encore
faut-il noter que cette étude ne tient presque pas compte de l’énorme
supplément de possibilité de production de social apporté par l’informatique
couplée à l’Internet. La technique moderne permet à n’importe quel quidam au
corps totalement inerte du fait de la paralysie, privé de sa voix en plus,
d’assumer son rôle naturel d’accompagnant auprès de ses concitoyens. Un
ordinateur ne se commande-t-il pas par le seul mouvement de la paupière !
Le
milieu des handicapés, et plus particulièrement pour ce qui nous concerne ici
des handicapés vieillissants, possède une bonne tête d’avance sur le milieu de
la gérontologie, eu égard aux possibilités d’exploiter la potentialité de toute
personne, quels qu’en soient l’âge, et le niveau de handicap, en tout cas
physique.
J’encourage
l’APF à aller sans retard vers la grande
thématique du: « Handicap et grand âge », avec ses
composantes médicales, psychologiques, sociales. Il s’agit de mettre toute
personne y compris très âgée, en situation de pouvoir s’acquitter de son devoir
de production de social, selon ses moyens.
A
l’appui de cette recommandation, outre l’argument déjà cité que les vieillards
s’handicapant ont à pouvoir rester citoyens à part entière, il y a le fait que
de plus en plus de maladies ou accidents invalidants n’atteignent plus à
l’espérance de vie de la personne.
« Faire
Face » vient de consacrer un Dossier au sujet « Le cap des 60
ans », Référence 11. D’ici peu,
paraîtront des dossiers pour les plus de 70 ans, et puis davantage. La jonction
se fera alors d’office entre personnes handicapées âgées et personnes âgées
s’handicapant.
Les
mondes oeuvrant conjointement, du handicap, de la retraite, de la vieillesse,
avec toute l’expérience de vie et la disponibilité de temps qui leur sont
associées, ont en objectif naturel d’être moteurs pour nous faire passer de la
dépendance à l’interdépendance, de l’accompagnement à l’accompagnement mutuel,
d’une société solidaire à une société fraternelle.
Quatre
de mes publications de recherche associative, en vue d’aller vers un monde
meilleur par la voie d’une recherche sociale s’ouvrant à la participation de
tous, sont répertoriées Référence 12 (A à D).
Dans
notre contexte français, un vaste programme de recherche pluridisciplinaire
« Handicap et vieillissement » s’impose donc, allant de la prévention
de l’apparition et aggravation des handicaps, à la valorisation du vécu du
grand âge, y compris avec handicaps. Les conséquences tant sociétales
qu’économiques en seraient très fructueuses.
« LE POINT CARRÉ » COMME PORTE D’ENTRÉE EN FRANCE, DES ÉTUDES SUR LES
SÉQUELLES POST-POLIO (SPP)
Une
ancienne polio, Sylveig Kihlgren, avait publié, en 1987, 1988,
deux messages dans la revue trimestrielle « Le Point Carré », Référence 13,
me faisant prendre connaissance de l’existence de travaux de
recherche conduits principalement aux USA sur le sujet post-polio. Cela
m'a conduit à diffuser dès 1988, de l’information médicale post-polio
"made in USA", auprès de notre médecine spécialisée, puis à initier
début 1989 un premier groupe français d’entraide post-polio.
Les travaux de ce groupe, avec la
composition de l’équipe, sont résumés dans la publication Référence
Début
Si
nous avons choisi « Le Point Carré » plutôt
que « Faire Face », pour lancer une rubrique polio début 1989,
c'est que le premier Journal mais pas le second nous permettait de publier un
volume de texte régulièrement suffisant.
Mais
cela ne veut pas dire pour autant absence de collaboration avec l'APF. Déjà, un
des éléments de base de l’équipe 1989-
De
plus, à notre demande et avec notre collaboration, l'APF a édité en 1991 l’ouvrage sur
les effets à long terme de la polio, Référence 19. Le tirage a été de 5000 exemplaires.
Le nombre d'exemplaires vendus a été d'environ 3000.
Ce
chiffre de 3000 n'est pas mal du tout comparé au nombre d'anciens polios
adhérents APF et/ou autres associations françaises pour le handicap
moteur, supposé de l’ordre de 4000 au total. Mais il ne dépasse
cependant pas un petit pourcentage, disons 3%, du nombre total des
anciens polios français.
Ce
dernier chiffre doit approcher en effet les cent mille, si l’on comptabilise en
partie les formes dites non paralytiques de la polio, dont on sait maintenant
qu’elles peuvent se transformer en formes (? faiblement) paralytiques au cours
des ans. Pr Olivier DIZIEN, Référence 7,
indique que 1% seulement des personnes touchées par le virus de la polio avait
une forme paralytique. La frontière entre formes paralytique et non paralytique
est forcément floue, d’où tout dénombrement précis du nombre d’anciens polios
serait impossible.
UN
TROP FAIBLE INVESTISSEMENT DES PREMIERS INTÉRESSÉS
L'édition
de cet ouvrage Référence19, n'a
pas donc pas été suivie d'une diffusion suffisante auprès de notre
communauté. A un moment où la relation patient-soignant n’avait pas sa
dimension d’aujourd’hui, et où l’Internet n’était pas encore opérationnel pour
le sujet post-polio, il nous fallait beaucoup compter sur la méthode du bouche
à oreille. Elle a peu fonctionné, en tout cas pas assez.
Un élément d’interprétation se rapporte
au rejet dans leur subconscient, par un pourcentage élevé des anciens polios,
de tout ce qui se rapporte à l’expérience de la polio. Cela va de la souffrance
physique intense lors de l’atteinte initiale, suivie d’une longue et laborieuse
rééducation, réadaptation (parfois près de deux décennies passées en Centre de
rééducation)… jusqu’à atteindre le stade de l’apparition des séquelles
post-polio (SPP).
Que
tous ces anciens polios montrent peu d’affinité naturelle à se plonger dans un
ouvrage qui leur permettrait pourtant de renseigner leurs : proches déjà,
médecin généraliste, kinésithérapeute, accompagnants du secteur médico-social,
se comprend tout à fait.
Même
si les chiffres que nous donnons ne sont que des ordres de grandeur, ils aident
à appréhender les questions posées à propos de l’information médicale
spécialisée des anciens polios. Pour un nombre total d’anciens polios
approchant les cent milles, formes très légères comprises, on peut penser que
les deux tiers sont en besoin d’information post-polio. Or le nombre d’anciens
polios qui se sont réellement impliqués sur ce sujet, depuis 15 ans, atteint
péniblement la dizaine, soit donc à peine une personne pour 6000 concernées.
On
a là aussi un reflet de notre société en général, dite société de l'individu.
L'individualisme fait
partie de chacun d'entre nous. Simplement, nous ne devrions pas sous-estimer
l'importance, pour traiter de nos problèmes concrets d'une sorte ou d'une
autre, de la relation avec nos pairs. Il n’est même pas besoin pour ce faire,
de créer une quelconque structure organisée.
UNE SUGGESTION FORTE : L’INVESTISSEMENT D’ANCIENS POLIOS POUR
L’ÉDITION PAR L’APF, D’UN NOUVEL OUVRAGE SUR LE SUJET POLIO ET POST-POLIO
Ce
nouvel ouvrage aurait pour composante de base le « Handbook »
américain édité en 1999, Référence 20,
traduit. L’ouvrage est bien entendu actualisé par rapport à sa version initiale
de 1984, qui constitue la partie principale de l’ouvrage APF de 1991. Il est
également plus complet. Noter que l’Organisme américain, GINI, a été rebaptisé
Post-Polio Health International.
Seraient
à rajouter :
1/
déjà un chapitre descriptif de l’atteinte poliomyélitique elle-même. Chapitre
de première importance, dans notre contexte de l’arrêt d’enseignement à la
polio des nouvelles générations de soignants.
2/
un résumé de la littérature post-polio parue depuis 1999, avec les recherches
en cours et en projet.
3/
un chapitre du reste assez original, pour la prévention des séquelles
post-polio chez les moins de quarante à cinquante ans (soit donc en pensant
aussi à la génération montante d’anciens polios, essentiellement dans les pays
en voie de développement).
4/
un chapitre dévolu à l’accompagnement médical et paramédical de la personne
post-polio, à son grand, très grand, âge, et jusqu’en fin de vie. Ce sujet
presque neuf encore, nous situe au sein du grand axe en devenir : handicap
et grand âge.
5/
un chapitre pour
6/
un chapitre pour la vie associative post-polio, française et plus généralement
francophone, également européenne (au sens où le niveau communautaire peut être
source de financement du vaste programme de recherche «Handicap et
vieillissement » évoqué ci-dessus).
7/
et enfin un chapitre pour analyse et prospective, dans la mise à profit de
l’Internet auprès des anciens polios eux-mêmes, et de leurs accompagnants des
différents types (soignants, secteur médico-social, milieu associatif, milieu
familial).
L’ouvrage
serait à vocation médico-sociale au moins autant que médicale. La réalité d’une
fatigabilité spécifiquement post-polio chez au moins la moitié des anciens
polios, n’est pas totalement prise en compte au plan médico-social, en France.
De la faute à qui ? Principalement à celle de chacun des anciens polios
pris un à un. Nous continuons à nous situer à l’époque de notre atteinte polio,
le plus souvent à l’enfance ou à l’adolescence, là où nous nous en remettions
de A à Z aux professionnels. Les temps ont changé, nous avons grandi, nous
avons à nous faire partenaires à part entière des médecins, médecins experts,
agents de travail social, et autres professionnels concernés. Nous avons à les
éclairer, eux qui ont à traiter de trop de pathologies pour être au courant de
tout, de l’information venant des travaux à l’étranger tout autant qu’en
France, analysée de notre point de vue d’ « expérimentateurs »
des effets tardifs de la polio.
Les
à-côtés de cette proposition d’ouvrage post-polio au profit de l’APF dans son
ensemble, ne manquent pas. Déjà le sujet « Handicap moteur et
vieillissement » fait partie des thématiques montantes dans la population.
De plus, s’attaquer à une diffusion
convenable du nouvel ouvrage post-polio APF auprès des quelque 95% d’anciens
polios qui ne fréquentent pas nos Associations pour le handicap moteur,
constituerait un challenge dont l’intérêt pour l’APF va bien au-delà du seul
sujet post-polio. Là où la réalisation technique de l’ouvrage publié en 1991
avait été excellente, la diffusion de cette édition auprès de la population
post-polio, par l’APF, n’avait pas paru être à hauteur comparable. Cela
concerne sûrement aussi les autres ouvrages édités par l’APF.
Présentement,
la diffusion d’un ouvrage tel celui que nous proposons, est grandement
facilitée, en le mettant sur site Internet, avec les mots clé les plus
appropriés, à savoir polio, post-polio, séquelles post-polio, syndrome post-polio,
SPP, handicap et vieillissement, handicap et gérontologie.
UNE ACTIVITÉ ASSOCIATIVE POST-POLIO DIVERSIFIÉE, POUR ÊTRE INTENSIFIÉE
Je
suis globalement satisfait de mon investissement associatif post-polio de près
de dix ans. Déjà par rapport à moi-même, par rapport au sentiment de dette que
je ressentais à l’égard du milieu qui, à mon adolescence, à la fois m’a
rééduqué au plan fonctionnel et conduit vers des études supérieures. Par
rapport aussi à mes amitiés et relations post-polio qui se prolongent d’une
décennie à l’autre, en m’étant précieuses. J’encourage donc les anciens polios
à s’investir en plus grand nombre dans l’action associative post-polio
française.
Ce
sujet post-polio appartient déjà et avant tout, à chacun d’entre les anciens
polios en particulier.
L’investissement
peut déjà se faire de par ses relations personnelles, ensuite sous la forme de
groupes d’entraide amicale informels, aussi en entrant dans des groupes
existants plus organisés, ou bien dans des associations déclarées, françaises
et/ou étrangères. Rien n’empêche non plus, de créer de nouvelles Associations,
comme l’a fait en 2002 le groupe lié au « Point Carré », Associations
qui peuvent être « classiques » et/ou « électroniques » (au
travers de l’Internet).
Les
nouveaux statuts de l’APF sont favorables à la création de « groupes
initiative adhérents » (GI), centrés sur le vécu des séquelles polio plus
post-polio. Chacun comprendra que cela est à voir pour d’autres que moi. Ici
comme ailleurs dans la vie, des passages de relais s’imposent; c’est même l’un
des principes de base de la relation d’entraide.
Pour
que ces GI puissent être performants, il leur faut avoir à disposition un
document introductif complet, de qualité. Ce rôle pourrait être rempli au mieux
par le nouvel ouvrage APF proposé ci-dessus. Comme cellule de base, l’échelle
de la région doit être préférable à celle du département.
Seulement
deux cellules post-polio de l’APF existent à ce jour, au plan départemental,
l’une depuis 5-6 ans dans le Bas Rhin, l’autre depuis 2 ans dans
Un
GI national rassemblerait les personnes voulant s’investir pour l’édition et la
diffusion du nouvel ouvrage, et assurerait une relation souple entre les GI
régionaux APF, et avec les autres groupes post-polios français et étrangers.
ELÉMENTS DE GÉNÉRALISATION, OU : À PARTIR DE
Certains
diront que je suis très polarisé sur ma polio, sur la polio, et très influencé
par le milieu des anciens polios américains. Ce n’est pas ainsi qu’il faut lire
mon message.
Je
recommande tout autant à nos amis paralysés par accident, ou atteints de
sclérose en plaques, et autres, de se mettre au top niveau dans la connaissance
de toute littérature associée au vécu concret de leur pathologie ou accident
invalidant.
On
ne s’enferme pas, on se grandit, en se rendant capable de discuter point par
point, les avis des experts. Ils ont le savoir théorique, nous avons le savoir
pratique. Dans un laboratoire de sciences expérimentales du CNRS, il ne saurait
être bâti de théorie sans aller-retours multiples entre théoriciens et
expérimentateurs. Dans le champ du vécu d’un handicap sévère, les choses
peuvent être vues pareillement.
Oui,
sans doute les anciens polios sont-ils en train de « faire leurs derniers
tours de piste », comme le dit Jacques TOCHON, voir Annexe 1B. Mais ils
ont vocation à être des éléments moteurs de la vie associative pour demain,
comme source majeure d’intégration de la personne handicapée.
L’APF
se doit de rester, certains diront de redevenir, un précurseur. Mais l'APF
n’est pas une fin en soi. Elle a à être le fer de lance pour davantage
d’investissement de la personne handicapée dans tous les aspects, médicaux
spécialisés comme médico-sociaux et autres, de sa vie.
Avec
un plus de cet investissement quand il s’agit de recherche, soit donc de
préparation de l’avenir. Cela suppose de la part de l’APF beaucoup de mise à
disposition de ses moyens humains et matériels auprès de toutes personnes
handicapées ou sympathisantes, pour leurs activités aux fins d’intégration des
personnes handicapées, au sein de l’APF certes, mais hors APF tout autant.
On
doit s’extraire de l’idée que tout investissement associatif implique pour la
personne de se rattacher à une organisation, à une structure. Le bénévolat
autonome auquel je me rattache le plus volontiers, avec sa forme en devenir
qu’est la télé-activité, fait partie des voies à promouvoir.
Nous
traitons successivement ici :
1/
du vécu des séquelles post-polio en France.
2/
du thème plus général du vieillir avec un handicap.
3/
de la place dans la société, des personnes âgées en général.
4/
d’une recherche sociale ouverte à la participation de tous.
1/
Mieux vivre, bien vivre, les séquelles post-polio ( SPP)
en France.
Là
où les anciens polios se sentent abandonnés par la société, il ressort que le
courage individuel, même poussé à son extrême, ne se suffit pas.
S’en
remettre à l’action d’Associations généralistes, non plus. On ne peut pas
passer à côté du besoin d’une vie associative spécifique.
Cette
dernière a clairement besoin de se renforcer, au travers de l’action promotrice
que se propose d’avoir Madame Marie-Claude PILLON, Référence 1A, et Annexes
1A (témoignage) et 4 (Coordonnées
des anciens polios concernés à ce jour, à l’APF).
L’appui
prioritaire de la part de l’APF nationale aurait à être l’édition d’un nouvel
ouvrage consacré au sujet polio, post-polio.
Tandis
que le nouveau statut de l’APF est à priori favorable à la création de groupes
initiatives post-polios départementaux, et/ou régionaux, enfin national.
La
diversification de l’action associative post-polio hors APF, peut être aussi
source d’une vitalité accrue de l’activité associativepost-polio française.
2.
L’intégration du sujet post-polio dans la thématique
récente du « Vieillir avec un handicap ».
Tout d’abord, c’est cause
par cause de handicap qu’il faut une activité associative spécifique conduite
par les principaux intéressés que sont les personnes handicapées avec leurs
proches. Chaque pathologie ou accident invalidant a en effet ses spécificités
aux plans médical, psychosocial, social.
Il
n’empêche, la plupart des handicaps moteurs donnent lieu, de même que les
formes sévères de la polio, à un vieillissement physique précoce de l’individu.
Les problèmes qui en découlent commencent souvent par une cessation anticipée
de l’activité professionnelle ; ils se poursuivent par des changements
successifs de rythme et de style de vie.
L’APF
nationale doit s’investir dans la thématique, nouvelle, du « Vieillir avec
un handicap ». Cette dernière résulte de l’accroissement inespéré il y a
peu de temps encore, de l’espérance de vie des paralysés par accident, des
myopathes, cités à titre d’exemples. Elle est amplifiée par l’accroissement de
l’espérance de vie de la population en général, avec augmentation du nombre de
personnes âgées s’handicapant, actuellement en nombre de l’ordre de 700.000 en
France.
La
construction et l’actualisation par l’APF nationale d’un site Internet consacré
au « Vieillir avec un handicap » seraient une contribution profitable
au rapprochement des champs du handicap et de la gérontologie. Une section sur
ce site concernerait la prévention de l’aggravation des handicaps avec l’âge.
Les
nouveaux groupes initiative adhérents APF peuvent constituer des formules
propices à l’expression des personnes handicapées vieillissantes, par des approches
variées, complémentaires.
A
l’APF 69, nous avons initié un GI « Personne handicapée
vieillissante », GIPHV, Référence21. Dans le principe, il s’agit d’une
approche pluridimensionnelle pour un bien vieillir avec un handicap.
Le
mode de pensée consiste à considérer tout un chacun, travailleur social,
personne handicapée, toute personne se sentant partie prenante, comme
chercheur, en tout cas collaborateur de recherche. A partir du passé, présent,
de ce sujet « Vieillir avec un handicap », on cherchera à se projeter
vers le futur, proche ou plus lointain, au travers de travaux variés.
Qui
dit optique recherche signifie intérêt porté au travail documentaire, à la
publication écrite et orale des résultats des travaux, individuels et/ou plus
collectifs.
La
participation à ces orientations est ouverte à des personnes vivant en dehors
de notre département, voire en dehors du territoire national. Une mini-revue
« Pouvoir bien vieillir avec un handicap », trimestrielle, doit démarrer
en juillet prochain.
3.
La place positive dans la société de la personne âgée
en général, très âgée même, y compris handicapée.
Les
problèmes soulevés par les anciens polios s’exprimant Annexe 1, ne peuvent pas trouver solution sans beaucoup plus
d’investissement collectif des intéressés.
Chez
les anciens polios, ce n’est pas de vaillance que l’on manque c’est sûr, plutôt
de clairvoyance. Le vécu d’un handicap chronique, s’apparente à un sport
collectif. L’individu ne peut y trouver son épanouissement, qu’au travers de
son interaction avec ses coéquipiers.
15.000
morts prématurées de personnes âgées lors de la grande sécheresse de l’été
2003 ; beaucoup plus de solitude qu’il ne convient pour beaucoup de nos
vieux. On discute pour savoir à quel point la faute en revient à des ministres,
aux administrations, au manque de solidarité de la partie de la population qui
est au travail.
Mais
doivent se prendre davantage en charge au plan collectif, les populations les
plus directement concernées, à savoir les retraités et personnes âgées (jusqu’à
75 ans), et dans la mesure de leur possible les vieux, vieux ou vieillards
(plus de 75 ans).
Pour
nécessaire qu’elle est, la production de biens et de services par la population
des 25-60 ans, ne peut pas suffire à donner une société équilibrée,
équilibrante. Il faut en plus, une production, tout aussi importante, de lien
social.
Le
liant social le plus approprié pour tous, se situe au niveau de la population
ayant le plus d’expérience de la vie, avec une très bonne disponibilité de
temps.
La
population standard des 25 à 60 ans n’a ni les capacités, ni la disponibilité
pour prendre en charge la totalité de nos affaires en commun .
Entre retraités, toutes personnes âgées,
très âgées même handicapées, il nous faut bien nous « réveiller ».
Le
secteur de la gérontologie dispose d’une énorme capacité de production de lien
social. Le milieu du handicap moteur illustre la possibilité d’une insertion
sociale active jusqu’au plus haut degré de paralysie de la personne. Cela est
le cas par exemple pour le syndrome d’enfermement(« locked in
syndrome » en anglais ; la seule partie du corps à se mouvoir est la
paupière).
Les
secteurs de la gérontologie et du handicap associés, ont la potentialité d’être
leaders à leur manière dans la genèse d’un monde plus humain. La mise en place
de collaborations entre ces deux secteurs, est à recommander, entre autre
auprès de l’APF.
Il
nous faut passer dans l’un et l’autre de ces deux milieux, d’une attitude d’esprit
habituellement défensive, à des pratiques résolument plus offensives, du
« in » au « out » si l’on préfère, sans avoir pour autant à
manifester d’agressivité au mauvais sens du terme.
4.
Une recherche sociale s’ouvrant à la participation
de tous, sans exceptions, comme co-chercheurs, pour aller vers une société plus
juste et plus humaine.
La
société en devenir est affaire d’engagement personnel de tout un chacun.
L’apport
potentiel d’une recherche publique s’ouvrant à la participation de tous, est sous-estimé.
La recherche publique à temps plein doit s’afficher davantage que cela n’est
fait, comme service public de la recherche.
Mais
la recherche sociale n’est propriété ni de quelques organisations en
particulier, ni d’une catégorie d’individus telle celle des intellectuels. Elle
est surtout affaire d’état d’esprit. Elle a pour but l’élaboration du futur
proche et plus lointain, comme prolongement du passé, en relation avec ce qui
fait le présent de notre environnement.
Dans
toutes mes recherches associatives, voir ci-dessus les Références, les milieux
de la retraite, du vécu des handicaps et du grand âge, sont visualisés en
permanence comme liant dans la société en devenir.
la
jonction avec notre passé, réside dans l’équivalent de la devise, pas si ancienne, « tout
le monde au travail », depuis sa naissance ou presque, jusqu’à sa mort.
Aussi
âgé et/ou handicapé soit-on. A chacun sans exception, le droit de trouver les
conditions de pouvoir exercer son rôle naturel d’agent de production .
La production de lien social, en modes
salarié ou bénévolat, est tout aussi indispensable que celle de biens et de
services.
la
projection vers le futur, est dans la mise à profit des techniques les plus actuelles, par des
couches de la population qui sont simplement « empêchées »
d’agir.
L’empêchement peut être physique, pensons à la paralysie totale. Ce peut être
aussi une question de lieu de vie : isolement géographique, vécu en
institution ou en prison, etc.
A
ce jour, les seules limites pour l’utilisation massive de l’informatique
couplée Internet, en modes de télétravail ou bien de télé-activité (bénévolat à
distance), résident dans la maladie ou le handicap mental sévère, voir par
exemple ma publication Référence 22.
La
marche en avant de notre société, dans ce monde si concentré en luttes,
tensions et autres compétitions, ne peut se faire qu’avec la mise à profit des
compétences et disponibilités de tous.
La
notion de retraite loisirs doit être revue et corrigée, par la population
« en situation » elle-même, surtout.
La
notion de handicap, quant à elle, est à généraliser, plutôt qu’à
« gommer ».
La
cause majeure de handicap chez l’homme, n’est pas dans un quelconque malheur
physique, conduisant à handicap compensable. Elle réside dans le décalage entre
la vitesse de changement de notre monde, et notre vitesse personnelle
d’adaptation.
L’état
naturel de l’homme, de tout homme, n’est pas celui d’une personne valide, ou
normale, qui vivrait éventuellement des situations de handicap. Il est d’être
une personne handicapée.
Syndrome
d’agitation avec déficit de réflexion, poids excessif donné au paraître plutôt
qu’à l’être, refuge dans la fuite en avant, incapacité à se situer au profit de
l’humanité de demain, figurent parmi les handicaps de la population
arbitrairement qualifiée de valide, ou normale.
Le
vécu non choisi d’un handicap tel l’immobilité corporelle complète, et le vécu
de la grande vieillesse, offrent de larges opportunités à saisir pour une
compensation en tout cas partielle de tous les déficits et handicaps propres
aux « non handicapés ».
Entre
humains, tous, on ne devrait parler que d’interdépendance et non de dépendance,
de fraternité et pas simplement de solidarité.
L’autre,
tout autre, est mon frère, frère en vécu de handicaps. La société de demain
sera une handi- société, ou elle ne sera pas. Soit donc une société où chacun
se situera comme personne naturellement handicapée, naturellement en besoin du
concours de ses semblables.
Les
milieux de la retraite, des personnes âgées, de l’accompagnement du grand âge
et/ou des handicaps, ont à être plus confiants dans la valeur des expériences
spécifiques et de la disponibilité de temps, dont ils sont porteurs.
Ces
milieux ont vocation présente à se faire le moteur d’une révolution tranquille,
en vue d’une société plus juste, plus humaine.
Ce
ne sont pas les « populations laborieuses », soumises à des tensions
exagérées, ne sachant pas trop où donner de la tête il faut bien dire, en grand
besoin d’une re-prise en charge par les aînés et grands aînés, qui s’en
plaindraient.
1. Témoignages d’anciens polios, autour du
message : « Polios réveillez-vous »,
Marie-Claude
Pillon(A), Jacques Tochon(B), Mauricette Gauguet(C), et Dominique
Bricard-Dupont(D), Faire Face, décembre 2003, N° 615 (A) ; février 2004,
N° 617 (B et C) ; avril 2004, N°619 (D). Témoignages reproduits en Annexe
1.
2. La poliomyélite (antérieure aiguë - PAA).
Dr
Marc Maury, In : « Déficiences motrices et situations de handicaps.
Aspects médicaux, psychologiques, techniques, sociaux, et législatifs ».
Edition APF, 2002.
Accès
direct de l’article sur l’Internet :
Dossier
réalisé par Anne-Marie BODSON, Faire Face, N°579, septembre 2000, pp 28-38.
4. La poliomyélite en France en 1996.
Accès
direct sur l’Internet : http://www.invs.sante.fr/bea/1996/do_p10.html
Extrait
de cet article en Annexe 2, Figure.
5.Tips and Techniques
for Treating PPS.
Dr Richard L.Bruno, PPS T’N’Ts, August through
December 2003.
Traduction
en français en Annexe 3.
6. Le syndrome post-polio (SPP)
Dr
Richard L. Bruno, Référence Internet : http://perso.calixo.net/~knarf/sante/polio/polio.htm
7. L’ADEP. Le vieillissement des polios. Peut-on prévoir ou
améliorer les séquelles de polio ?
Interview
du Pr Olivier DIZIEN, Réadaptation, février 2004, N°507, pp 31-35.
8. A propos de surcharge pondérale et de diététique, chez
les anciens polios.
Dr
Richard L.Bruno, Référence Internet : Post-Polio Forum, juillet 2002, sur
le site www.newmobility.com
accès
direct de l’article sur l’Internet : http://www.newmobility.com/review_article.cfm?id=564&action=browse,
9. Exemples de publications récentes autres que celle
référence 7, par des médecins français, sur les Séquelles Post-Polio(
SPP) :
A/
La polio et son vieillissement : comment en organiser la prise en
charge ?
Dr
Bernard Biot, Kinésithérapie Scientifique, N° 430, février 2003, pp 35-38.
B/ Le syndrome post-polio.
Boulay C, Hamonet C, - J Readapt Med 2000;20(2)
:45-48, art-s126849.
C/
Syndrome post-poliomyélitique.
Serratrice
G, Pouget J.: 17-044-b-15.- Emc, Neurologie 2000{125) :1-5
art-s127071
10. Handicaps et vieillesse : l’un des piliers d’une société
équilibrée, équilibrante, à venir.
Henri CHARCOSSET, avec des contributions de Sally Aitken, Louise-Marie Avril,
Denise Biehler, Josiane Criscuolo, Joan Headley, Marie Heraud, Odette et
Camille Lacaze, Jacques Lacombe, Germaine Livet, Marie-Thérèse Lorentz, Aline
Pairet, Monique Pauze, et Joyce Ann Tepley.
Accompagner
et Soigner, 1999, N°40, pp 23-67.
Accès
direct sur l’Internet, en cliquant sur : « Handicaps et
vieillesse » ci-dessus, également sur :
http://www.crias.asso.fr/handicap.htm
.
11. « Le cap des 60 ans », Dossier préparé par
Sophie Massieu et Franck Seuret, Faire Face, N° 618, mars 2004, pp 36-50.
12. Publications de recherche associative pour l’insertion
sociale active de toute personne sans exception, en situation de handicap autre
que mental sévère. Henri CHARCOSSET, en complément de l’article Référence 10
ci-dessus.
Accès
regroupé sur le site Internet : http://www.mediom.com/~merette/,
(Bénévoles ;
Correspondance de Henri CHARCOSSET ; Liste de publications).
A/
.Vers une
insertion mutuelle entre personnes handicapées ou non.
Henri
CHARCOSSET, Accompagner et Soigner, 1998, N°35, pp 15-38.
B/.Réflexion
en faveur de la recherche en sciences humaines appliquées, dans notre
Département(69), sur la place dans la société de toute population d’âge à
partir de la cinquantaine. Henri CHARCOSSET, Informations Gérontologiques du
Rhône, 2000, N°76, pp 3-7 http://www.crias.asso.fr/ee_reflexion.htm .
C/ Vie associative
ou apparentée depuis le lieu de résidence, comme moyen d’insertion sociale. (Le
domicile peut être un chez soi isolé, une maison de retraite, une prison,
etc.). Henri CHARCOSSET, avec la collaboration de Denise Biehler, Céline Blanc,
Jean Bourgeois, Madeleine Chagnon, Josiane Criscuolo, Nicole Ernest, Anne
Gautier, Philippe Grammont, Joël de Perthuis, Françoise Quartier, Sylvie
Rodriguez, Liliane Rossignol, Jacqueline Tedeschi, et Marcel Vanlaer. Etude
terminée en 2000.
D/ Tous
handicapés, tous chercheurs, sans exceptions, en vue d’une société plus
juste et plus humaine. Une expérience de dix ans de bénévolat depuis le lieu de
résidence.
Henri
CHARCOSSET,
Folio
Polio, Eté/Summer 2001, Vol 2, N°25, pp 11-12.
Adresse :
Club des Loisirs et d’Entraide de l’Hôpital Raymond Poincaré.
,11
rue Claude Liard, 92380 GARCHES, FRANCE
Téléphone :
01 47 01 09 60 ; E-mail : macle@voila.fr
Site
Internet : http://www.handicap.org/pages/ClubDeLoisirs/default.asp
Les
rubriques Polio des numéros 89 (janvier 1989) à 128 (décembre 1998) du
« Point Carré », sont prévues pour être déposées auprès de l’OFSH,
voir Note ci-dessous.
14. The French
Post-Polio Support Group.
Henri CHARCOSSET, Catherine Cousergue, and
Nicole Richier-Jouve,
Polio Network News, Fall1997, Vol 13, N°4, pp
10-11.
Article
accessible en américain ou français sur ce site Internet.
15. Témoignages d’anciens polios à propos de leur vie
professionnelle avec essais de projection sur l’avenir de l’insertion .
Henri
CHARCOSSET, Denise Biehler, Catherine Cousergue, Bernard Gaudon, Raymond Morel,
Gérard Richier et Paul Siché.
Biennale
Internationale Handi-Insertion, « Les Entretiens Européens de l’Insertion
des Personnes Handicapées ». Les 17 et 18 Novembre 1993, LYON, Espace Tête
d’Or.
Article
accessible sur ce site Internet.
16. Mon vécu de la polio et considérations associées sur la
réadaptation des actuels jeunes paralysés par accident.
Henri
CHARCOSSET, Communication personnelle,1997.
Article
accessible sur ce site Internet.
17. Réflexion sur la vie associative post-polio, aux plans
national et international, Henri CHARCOSSET, Rouge et Or,1999, N°165, pp 7-10.
Article
accessible sur ce site Internet.
18. Groupe de Liaison et d’Information Post-Polio .
Adresse :
Anita MOLINES, 12 rue Camille Desmoulins, 14550 BLAINVILLE SUR ORNE, FRANCE
Téléphone :
02 31 47 81 46 ; E-mail : anitam@club-internet.fr
Site
Internet: http://members.tripod.com/post_polio_france/
19. Les effets à Long Terme de
G.
Laurie, F.M. Maynard, D.A. Fisher, J. Raymond Editors, traduit de l’américain,
APF, 1991. Cet ouvrage n’est plus diffusé, mais peut être obtenu sans frais en
écrivant à
20.Revised Edition, “
Handbook on The Late Effects of Poliomyelitis for Physicians and Survivors”,
F.M. Maynard, J.L. Headley Ed, GINI, 1999.
21. Groupe Initiative personne handicapée vieillissante,
GIPHV, APF 69.
Contacts :
l’auteur de cet article, initiateur (septembre 2003) et animateur actuel du
groupe, ou
site
Internet : http://www.apf69.asso.fr/presentation.htm
22. L'informatique couplée Internet pour l'insertion sociale
des personnes âgées. Bénéfices à tirer de la relation avec les milieux professionnels
et associatifs du vécu des handicaps.
Henri
CHARCOSSET, "Courrier des lecteurs" de la revue "Informations
Gérontologiques du Rhône", N° 90, Automne 2003, Page 42.
Article
repris dans « ACTIVIDEES », Un magazine rhôdanien rédigé par les
retraités, Numéro UN, janvier 2004, pp 28-30.
Article
accessible sur ce site Internet.
Note :
Un fascicule en complément à celui-ci, avec chapitre introductif suivi des
textes des publications Références 10, 12 (A à D), 14, 15, 16, 17, 22, est en
préparation. L’optique en est l’approche d’une société de l’individu, et
néanmoins fraternelle, au travers d’une recherche sociale qui s’ouvrirait à la
participation de tous.
Note
OFSH :
Le
présent article ne saurait être reproduit, en partie ou totalité, sans l’accord
de l’ « Observatoire des Familles en Situation de Handicap », OFSH, créé
en 2003, par l’APAJH et Handicap International, avec pour but l’archivage de
données relatives au vécu des handicaps.
Le
dossier que nous y déposons, comme don, se rattache à : « Histoire du
vécu de la polio et de ses effets tardifs, en France ».
Ce
dossier comprend en introduction le double d’époque, d’une série de tests
musculaires à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches, entre Novembre 1953 et
Octobre 1955, le présent article donc, auquel nous avons joint les documents
correspondant aux références 10, 12 (de A à D), 13, 14, 15, 16, 17, 19, 22.
Nous
souhaitons la contribution de bien d’autres anciens polios, parents, amis, et
soignants, pour étoffer les archives de l’OFSH dans le domaine du vécu de la
polio, sous toutes ses facettes.
S’adresser
à : Handicap International, Action OFSH
Adresse :
14 avenue Berthelot, 69361 LYON CEDEX 07, FRANCE
Tel : 04 72 76 88 44. E - mail : j.mechoud@handicap-icom.asso.fr
Site
Internet: www.handicap-international.org
Cet
article se veut notamment être une marque d’amitié auprès de tous les
anciens polios que j’ai côtoyés depuis un demi-siècle.
En
janvier 1989, le soutien d’André MILESY, tétraplégique fondateur du
« Club » éditeur du « Point Carré », s’était révélé
essentiel pour la mise en route d’une rubrique trimestrielle post-polio.
Félicitations
à Anita MOLINES, pour avoirpoursuivi à partir de 1999, sa publication.
Je
remercie cordialement Marguerite MÉRETTE, infirmière en gérontologie au Québec,
pour m’avoir accueilli sur son site Internet : http://www.mediom.com/~merette/, à
partir de la date du 1er Janvier 2001.
Bernard
GAUDON vient lui apporter son concours pour la publication de mes travaux sur
l’Internet ; j’apprécie.
Mes
remerciements à Nicole et Gérard RICHIER, et à Marie-Claude PILLON, pour leurs
encouragements à ne pas céder à l’abandon, lors de la préparation de cet
article.
Henri
CHARCOSSET, né en 1936 dans une fermette du Brionnais (71) ; polio en
1953, en ce même lieu; ancien de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches
(hôpital + lycée), de novembre 1953 à octobre 1955 ; adhérent APF
depuis 1956.
ANNEXE
1, voir Référence 1.Témoignages d’anciens polios dans Faire Face, APF,
2003, 2004.
A.
Survivants de la polio, réveillez-vous !
Marie-Claude
PILLON (Somme), N° 615, Décembre 2003.
Après
des milliers de personnes âgées décédées suite à la canicule et étant logées à
la même enseigne. Prenez votre destin en main car les têtes pensantes, les
savants, les experts médicaux, les pouvoirs publics et les facultés de médecine
qui n’enseignent plus la polio à nos futurs médecins, nous ont oubliés.
La
médecine a oublié qu'elle nous doit beaucoup pour ses progrès en chirurgie et
la création des centres de rééducation fonctionnelle. Un ennemi nous guette,
nous les anciens polios, le syndrome post-polio dont les pouvoirs publics ne
parlent pas. Une recherche s'impose pour chacun de nous et un bilan de notre
vieille carcasse depuis nos dernières interventions chirurgicales. Combien
parmi nous, absorbés par notre vie familiale et professionnelle, n’ont pas
consulté un médecin, un neurologue ou chirurgien spécialisé polio et syndrome
post-polio ? Bientôt ce sera le parcours du combattant pour trouver ce type de
médecin ; nous serons des pièces de musée et eux, une espèce en voie de
disparition.
N'hésitez
pas à vous documenter auprès d'associations, de clubs spécialisés comme celui
de 1'hôpital de Garches et de vous abonner au Point Carré. La rubrique "Polio" permet de savoir
beaucoup de choses sur notre maladie. Le syndrome post-polio peut tuer et
encore aggraver notre état de santé.
Actuellement, il ne fait pas bon être
impotent et devenir dépendant des autres lorsque nous avons moins de 60 ans et
qu'il n'y a pas dans notre région de foyers de vie, et que nos proches ne
veulent pas s'encombrer de nous.
La
seule solution préconisée par certaines assistantes sociales d'hôpitaux est la
maison de retraite où vous trouvez des personnes entre 30 et 58 ans en
demandant des dérogations. Voilà ce qui nous guette, nous qui avons déjà tant
souffert sur les tables d'opération des années 50.
Conclusion :
reprenons le combat.
B.
POLIO AUJOURD’HUI (1)
Jacques
TOCHON (Savoie), N° 617, Février 2004.
Dans
Faire Face de décembre 2003,
Marie-Claude Pillon nous a "réveillés", nous, les survivants de la
polio, épidémie des années 50. Syndrome postpolio ou vieillissement, pour moi,
c'est pareil.
Il
s'agit de nos problèmes qui ont évolué depuis longtemps et apparaissent au
moment où les possibilités de compensation sont saturées.
De
la documentation, il en existe. Chez nos amis du Point carré, il existe même une rubrique superbe spéciale pour les
polios. Je suis adhérent APF depuis 50 ans et fais l’effort de payer ma
cotisation.
J'envisage
mal de payer une autre adhésion. Je lance un appel à la rédaction de Faire Face : pourquoi pas une rubrique
"polio" ? I1 ne faudrait pas oublier que les pionniers de 1'APF
étaient des polios. Et ceux-ci sont en train de faire leurs derniers tours de
piste.
C.
POLIO AUJOURD’HUI (2)
Mauricette
GAUGUET (Cher), N° 617, Février 2004
Polio
depuis 1954, j'avais 17 ans, j'ai lu la lettre de Marie-Claude PILLON parue
dans Faire Face de décembre 2003.
J'ai vécu jusqu'en 1976 sans contrôle particulier. Cette année-là, je me suis
cassé le tibia. J'ai commencé à poser des problèmes aux médecins et chirurgiens
qui m'ont soignée. Depuis, j'ai eu deux autres fractures et en 2003, j'ai
souffert du bras (arthrose au coude).
Etant polio des jambes, mes bras sont
souvent sollicités. Je voudrais savoir ce qu'est «le syndrome post-polio qui peut aggraver notre état et même nous
tuer ». Bien sûr, en plus de notre handicap, nous avons les soucis de
santé qui s'ajoutent avec l’âge.
Combien sommes-nous encore en France à
souffrir du handicap polio ? Oui, nous sommes aussi une espèce en voie de
disparition et c'est tant mieux pour nos enfants, mais ce n’est pas pour cela
qu'il faut nous oublier. Je sais que ce n'est pas facile de nous soigner, car
on discerne mal ce qu'on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire.
Essayez de nous éclairer sur
l’aggravation qui peut nous arriver. Et l’on pourrait aider nos médecins et
peut-être pourrait-on prévenir ces autres séquelles de la maladie.
Sur
le plan pratique on comprend que j'ai besoin d'un VSL pour aller chez
l’orthopédiste, mais on ne comprend pas que j'en ai besoin pour me rendre chez
1'ophtalmologiste. Chez moi, je marche avec des cannes, mais quand je sors je
suis en fauteuil roulant.
D.
Quelle reconnaissance ?
Dominique
BRICARD-DUPONT( Bouches du Rhône), N° 619, Avril 2004.
J’ai
moi aussi, vécu « normalement » avec mes séquelles de polio (tout le
côté gauche dès l’âge de 4 mois) jusqu’à ces dernières années. Car depuis 1998,
je ne peux pratiquement plus marcher.
Ces
difficultés ont commencé à la fin des années 80. J’avais du mal à rejoindre ma
voiture dans le parking proche de l’institution où je travaillais et lorsque je
devais coucher les enfants. J’avais une canne pliante cachée dans mon sac et je
recommençais à tomber comme à l’âge de 12 ans….., forte de mon courage et de ma
personnalité à toute épreuve, je comprenais mal ce qui arrivait, les médecins
de même et je continuais à en faire deux fois plus pour être comme tout le
monde, pour être intégrée. Mon handicap s’aggravait : vieillissement des
cellules, perte de tonus musculaire.
L’entourage était là pour
m’encourager : « tu
devrais maigrir ; moins tu marches, moins tu marcheras, etc. ». En
1997, j’ai en effet perdu dix kilos en huit mois, mais les douleurs étaient
plus fortes, découverte d’une hypertension…..Bref, je n’en pouvais plus.(……).
Ne
pouvant plus travailler, reconnue COTOREP en 2000, droit à la retraite qu’en
2012, j’ai demandé une AAH.(….). Deux ans plus tard, une AAH de 50 francs par
mois, puis 300 francs par mois.(……).
Après
cinquante deux ans de vie de femme handicapée, vingt trois ans de vie
professionnelle, mère, épouse, victime du syndrome post-polio, c’est tout ce
que la société, pour laquelle j’ai œuvré, a de reconnaissance ? Il est grand
temps de créer un monde nouveau, plus solidaire.
La
poliomyélite antérieure aiguë en France de 1949 à 1996
Nombre
de cas déclarés (courbe du haut), et mortalité (courbe du bas), par million
d’habitants, de 1949 à 1996
Nombre
de cas déclarés (courbe du haut), et mortalité (courbe du bas), par million
d’habitants, de 1949 à 1996.
ANNEXE 3, voir Référence 5.
Traduction
d’un article du Docteur Richard L. BRUNO
Directeur
de l’Institut Post-Polio et des Programmes de Gestion de la Fatigue, à
Englewood (New Jersey), Hospital and Medical Center, USA.
T’N’T’
. ASTUCES ET TECHNIQUES POUR LE TRAITEMENT DES PERSONNES AYANT EU
« J’ai
lu que vous déconseilliez aux personnes ayant eu la polio et qui se sentent de
plus en plus faibles de faire de l’exercice. Mais si j’arrête de faire de
l’exercice, et que je ne fais plus rien, alors je perdrais du tonus au niveau
des muscles, je vais me ramollir, devenir déconditionnée et m’affaiblir encore
plus ? » Voici ce qu’écrit une personne post-polio à Dr R.L BRUNO.
Voilà
la réponse de ce médecin spécialiste des effets tardifs de la polio :
« Vous
posez une bonne question, mais vous utilisez certains mots sans nécessairement
savoir exactement ce qu’ils signifient, car ils sont souvent utilisés à la
télévision à tort et à travers.
Il
est vital pour les personnes ayant eu la polio, de comprendre ce que les
chercheurs disent réellement à propos de l’exercice au niveau des muscles
récemment affaiblis, et de connaître le sens exact de « tonus
musculaire » et de déconditionnement.
Nous
n’avons jamais conseillé aux « personnes ayant eu la polio » (PPS)
de ne rien faire. A la fois l’Institut Post-Polio et les études de suivi sur le
long terme de Warm Springs ont abouti aux mêmes conclusions. Tous les symptômes
des PPS : fatigue, douleur et faiblesse au niveau musculaire, s’amenuisent
lorsque les PPS arrêtent de faire de l’exercice et suivent la règle d’or :
« Si quoi que ce soit vous cause de la fatigue, de la faiblesse ou de la
douleur, ne le faites pas ! (ou du moins diminuez cette activité) ».
Malheureusement,
ceux qui recommandent d’intensifier l’activité et l’exercice aux PPS citent les
conclusions d’une demi-douzaine de petites études sur le renforcement du muscle
du genou, apparemment sans les avoir lues avec un avis critique. Les
conclusions des études disent que les programmes d'exercices « permettent
des gains significatifs de renforcement ».
Mais
quand on regarde les résultats individuels des personnes interrogées pour ces
études, les « gains significatifs de renforcement » sont difficiles à
trouver. Un peu plus de la moitié des personnes interrogées dans le cadre de
ces études ont un renforcement du muscle supérieur du genou d’environ 26 %. ¼
des personnes n’ont pas trouvé de changement, alors que 21 % des personnes ont
déclaré avoir eu une perte de force d’environ 10 %. Ces chiffres correspondent
à peu de choses près à ce que l’on recense chez les personnes n’ayant pas
d’activité physique : pas de changement ou une perte de forces.
De
plus, seulement deux études ont posé la question de savoir si l’exercice avait
des conséquences sur les PPS en terme de fatigue ou de capacité à agir sur leur
vie de tous les jours. Dans une étude, le renforcement des muscles a pu
atteindre 36 % mais la fatigue musculaire a aussi augmenté de 21 %. Dans
une autre étude, bien que la force musculaire ait augmenté de 30 %, il n’y
avait pas de conséquence directe sur un meilleur fonctionnement dans la vie de
tous les jours, et la fatigue musculaire a augmenté de 300 % !
Il faut donc savoir se demander ce qu’un
renforcement musculaire peut apporter de bon, s’il n’a pas pour conséquence une
meilleure capacité d’effort et s’il augmente la fatigue plus que la force.
Et
qu’est ce que le « tonus musculaire » ? Nombreux sont ceux qui
pensent que tonus musculaire signifie fermeté et bonne conformation du muscle.
En fait, le tonus musculaire provient de la capacité des fibres musculaires à
se contracter.
Le
tonus musculaire est perdu une fois que les neurones moteurs sont abîmés et ne
peuvent plus envoyer d’influx nerveux aux fibres musculaires.
La
perte de tonus peut survenir lorsque les PPS font trop d’exercices, et les
muscles deviennent faibles quand le virus de la polio a endommagé les neurones
moteurs. Souvenez-vous, le chercheur Alan M. Comas avait découvert que les PPS
qui accusaient une faiblesse au niveau de leurs muscles perdaient au moins 7 %
de leurs neurones moteur chaque année. Voir :Post-Polio Forum, juin 2001,
sur le site Internet : www.newmobilty.com
accès
direct à l’article : http://www.newmobility.com/review_article.cfm?id=384&action=browse
.
C’est
pourquoi il avait conclu que « les PPS ne devaient pas s’investir dans des
exercices fatigants ou des activités qui pouvaient accélérer le processus
d’endommagement des neurones, processus déjà en cours ».
Les
muscles des PPS se rétrécissent et perdent de leur tonus s’ils sont trop
utilisés, et les neurones moteurs qui envoient l’influx nerveux aux fibres
meurent. Les bras et les genoux se ramollissent à cause d’un excès de dépôts
gras, et non à cause d’une perte de tonus musculaire.
L’exercice
brûle les graisses et permet l’accroissement de la masse musculaire dans un 1er
temps. Mais les PPS ne souhaitent pas avoir de fibres musculaires affermies
parce que « les neurones déjà endommagés sont davantage stressés au plan métabolique ».
Le
meilleur moyen pour éviter que les bras et les genoux ne se ramollissent est
d’arrêter de sur-utiliser les neurones moteur, et de suivre le régime
post-polio riche en protéines, de faible teneur en graisses et en hydrates de
carbone.
Voir :
Post-Polio Forum, juillet 2002, sur le site Internet : www.newmobility.com
accès
: http://www.newmobility.com/review_article.cfm?id=564&action=browse
Et
que signifie « déconditionné » ? De nombreuses personnes ayant
eu la polio croient qu’il n’y a que 2 façons de voir les choses : utiliser
au maximum les organes touchés et en abuser, ou bien être un
« ramolli », devenu « déconditionné ».
Le
déconditionnement est quelque chose qui se produit pour les astronautes, dans
l’espace, ou bien quand une personne reste au lit pendant des semaines. La
référence à la gravité disparaît, et le volume sanguin, ainsi que la pression
sanguine, décroissent.
Le déconditionnement ne survient que si
les PPS ne quittent plus leur lit, et non pas après deux jours de repos au
lit ! ni après une sieste d’1h30 !, ni s’ils décident de ne plus
faire d’exercice et qu’ils utilisent un fauteuil roulant motorisé !
Cependant,
les PPS peuvent avoir besoin de « conditionner » leur cœur, en
particulier s’ils sont sujets à des attaques cardiaques. « Le
conditionnement cardio-pulmonaire » utilise l’exercice pour renforcer le
muscle cardiaque (qui n’a pas été touché par la polio) et mieux le faire
fonctionner.
Cependant,
vous ne tirerez aucun bénéfice d’une course à pied ou d’une balade en vélo pour
renforcer le muscle cardiaque si cela vous stresse et vous détériore encore
davantage les neurones endommagés par le virus de la polio. De nombreux PPS
peuvent re-conditionner leur cœur en utilisant les membres les moins affectés,
souvent leurs bras, lors d’un programme géré avec précaution et établi pour
éviter toute fatigue. Voir : Post-Polio Forum, mai 2001, sur le site
Internet : www.newmobility.com ;
accès direct à l’article :
http://www.newmobility.com/review_article.cfm?id=368&action=browse
Dr
Richard L. Bruno peut être joint à l’adresse E-mail : PostPolioInfo@aol.com
Référence
de l’article en américain : PPS T’N’Ts, August through December 2003.
APF
NATIONALE. MAI 2004
ANCIENS
POLIOS INTERESSES DE PARTICIPER A L’ACTIVITE POST-POLIO DE L’APF.
1//Marie-Claude
PILLON, auteur de l’article : « Polios réveillez-vous »
paru dans Faire Face, Décembre 2003.
Délégation
APF de
Adresse :
6 allée Germaine Dulac, Appartement 501, 80090 AMIENS CEDEX
Téléphone :
03 22 47 13 70.
Adresse
personnelle :
10 rue de Hailles, 80250 ROUVREL.
Téléphone :
03 22 41 06 39.
Marie- Claude PILLON répond
à tous les contacts d’anciens polios, amis, soignants, appartenant à l’APF ou
bien pas, qui seraient intéressés de participer au renforcement de l’activité
post-polio APF.
2/
Bernard GAUDON, informaticien, initiateur, animateur, de ce site Internet
post-polio
Délégation
APF du Rhône (69)
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73 ter rue Francis de Pressenssé, 69100 VILLEURBANNE
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Internet : http://www.post-polio.fr
3/
Jacqueline SCHMIT, responsable de la cellule post-polio du Bas Rhin (67).
Délégation
APF du Bas Rhin (67)
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4/
Nicole TRITSCHLER, responsable de la cellule post-polio de
Délégation
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